L’égalité entre les hommes et les femmes demeure un objectif lointain et hors de portée malgré les efforts déployés dans le monde entier. Selon une étude publiée par l’ONU, les préjugés sexistes à l’encontre des femmes n’ont montré aucun signe d’évolution au cours des dix dernières années. Les normes sociales basées sur les stéréotypes de genre sont largement répandues, touchant près de 90 % de la population mondiale.
Des données alarmantes…
L’étude basée sur plusieurs indices englobe les dimensions politiques, économiques, éducatives et liées à l’intégrité physique. Malheureusement, aucune amélioration significative des préjugés sexistes, malgré les campagnes de sensibilisation telles que MeToo.
Près de la moitié de la population mondiale (49%) continue de croire que les hommes sont de meilleurs dirigeants politiques.
Seulement 27% estiment qu’il est essentiel pour la démocratie que les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes.
Les préjugés sexistes sont aussi présents dans le monde du travail . En effet, près de la moitié de la population (46%) pense que les hommes ont plus de droit à un emploi, tandis que 43% estiment que les hommes sont de meilleurs leaders d’entreprise.
Il faudra attendre 135 ans pour atteindre la parité et 267 ans pour l’égalité économique entre les femmes et les hommes.
C’est le deuxième plus grand écart des indices suivis par le Forum économique mondial.
En outre, un quart de la population considère justifiable pour un homme de recourir à la violence contre sa femme, et 28 % estiment que l’université est plus importante pour les hommes. Ces préjugés représentent des obstacles majeurs pour les femmes dès leur plus jeune âge.
Des chiffres qui témoignent également d’autres préjugés enracinés dans les sociétés constituant des violations flagrantes des droits fondamentaux des femmes.
…des normes sociales enracinées…
Il est essentiel de souligner que la persistance de ces normes sociales de genre ne se limite pas seulement aux femmes, mais affecte également la société dans son ensemble.
…il faut agir !
Il est évident que l’égalité homme-femme reste un défi majeur et nécessite une remise en question profonde des normes sociales existantes.
Concernant le monde du travail, la loi Copé-Zimmermann a permis d’approcher la parité dans les conseils d’administration des grandes entreprises avec 45% de femmes en 2021, au lieu de 13 % en 2011. Tandis que la loi Rixain récemment promulguée a pour objectif d’intégrer 30% de femmes au sein des instances dirigeantes, d’ici l’année 2026.
Il est temps de faire bouger les choses !
